Τετάρτη 15 Φεβρουαρίου 2012

Grèce: une salariée d'un organisme promis à fermeture menace de se suicider

Noyée dans les mesures de restrictions du nouveau plan d'austérité grec, la fermeture annoncée d'un organisme de logement social était presque passée inaperçue. Et mercredi, à Athènes, une employée a menacé de se jeter dans le vide.

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Noyée dans les mesures de restrictions du nouveau plan d'austérité grec, la fermeture annoncée d'un organisme de logement social était presque passée inaperçue. Et mercredi, à Athènes, une employée a menacé de se jeter dans le vide.
"Voilà le résultat de toute cette politique malheureuse", s'emporte un des nombreux badauds qui, à l'instar des caméras de télévision, est rivé à la scène.
Pendant plus de cinq heures, dans le froid hivernal d'une grande avenue d'Athènes, une jeune femme, dont on ne distingue que des mèches de chevelure auburn, est restée assise sur le bord d'une fenêtre, les jambes dans le vide, au troisième étage du bâtiment qui abrite l'OEK, un organisme grec de logement social.
Depuis la fin de la matinée, cette mère de famille d'une quarantaine d'années menace de se suicider "apparemment à bout" après l'annonce soudaine de la fermeture de l'organisme où elle travaille depuis plus de vingt ans comme ingénieur civil, explique Haris Gouvopoulos, représentant du personnel au conseil d'administration.
Dans le langage du nouveau mémorandum adopté dimanche par les députés grecs au milieu des manifestations populaires, l'OEK est une structure "engagée dans des dépenses sociales non prioritaires" dont la fermeture est une mesure "prioritaire" devant intervenir dans les six mois.
La description fait bondir Ilias Athanasiou, président d'un syndicat de salariés: "notre organisme a permis d'herberger plus de 50.000 familles" depuis sa création dans les années 50, fait-il valoir.
Parmi les missions principales de l'OEK figurent la construction de logements sociaux, l'octroi de prêt à taux préférentiels et d'allocations pour les salariés aux revenus les plus modestes.
"Que vont devenir les programmes en cours? Les 1.400 logements que nous avons en chantier dans toute la Grèce et qui ont déjà été adjugés, les prêts sur lesquels nous nous sommes engagés?", s'inquiète M. Gouvopoulos, architecte.
La décision de fermer l'OEK lui semble d'autant plus "injuste" et "absurde" qu'il ne s'agit pas, affirme-t-il d'un organisme public fonctionnant grâce aux crédits de l'Etat".
"Nos ressources proviennent uniquement des cotisations salariales et patronales. Nous somme autonomes", insiste-t-il.
Mais le gouvernement grec, sous pression de la "troika" des bailleurs de fonds du pays réunissant zone euro, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international, cherche à passer au rabot le plus de contributions patronales possible dans le but de rendre l'économie du pays plus compétitive.
Outre l'avenir de leurs missions et de la politique sociale du pays, c'est leur propre sort qui inquiète les 700 employés de l'OEK.
"Nous avons appris la fermeture, soudainement, la semaine dernière, et depuis nous n'avons aucune information sur ce qu'on va devenir", affirme Vassilis Zois, qui travaille à l'OAK depuis 22 ans.
Avec un salaire réduit à 170 euros en décembre, 350 en janvier, cet analyste informatique de 50 ans a vu son horizon se réduire comme "peau de chagrin", dit-il.
Pour sa collègue désespérée, transie au bord du vide, la situation apparaît sans issue: son mari travaille comme elle à l'OEK et tous deux sont parents d'un enfant dont les problèmes de santé avaient rendu nécessaire un déménagement de Prévéza, une ville de l'ouest de Grèce, vers Athènes.
Le mari était dans un premier temps sorti sur le bord de la fenêtre à ses côtés, avant de se laisser convaincre de rentrer. Après cinq heures à haute tension, la femme a fini par quitter sa fragile posture. Sur la façade de l'immeuble continuait à flotter une longue bannière jaune proclamant l'occupation des lieux.

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